5. Les clés de la réussite

5.1 Le mental

Chez le sauteur, on appelle mental tout ce qui comprend la capacité de concentration en toute circonstance, la volonté, l'état d'esprit général.
Ce facteur est bien plus important qu'il n'y parait. Aux dires de certains sauteurs, le mental représente 70 à 80% de la réussite dans ce sport.
Le mental est quelque chose qui se travaille, qui se bonifie par l'expérience, et qui comme la technique en général du saut à ski, est difficile à obtenir et très facile à perdre.
Comment travailler son mental? Chaque équipe, et plus particulièrement chaque sauteur a ses propres exercices. Cela peut être de la concentration pure sous des formes de yoga ou autres techniques similaires, mais peut tout à fait être dérivé dans la vie de tout les jours (jeu, travail scolaire ou salarié, entraînement physique, et même dans le repos!)

L'instant le plus important mentalement. la concentration est à son maximum.

5.2 L'expérience dans la technique

Chaque sauteur se forme sa propre expérience par rapport à ce qu'il a vécu, les bonnes comme les mauvaises choses.
Avoir fait des erreurs et en tirer des conclusions pour ne plus les refaire.
De même, arriver à quelque chose de correct voire de très bien et analyser le pourquoi, le comment, pour être capable de renouveler cela.
Sans expérience, il est impossible de pouvoir être régulier dans le saut à ski, comme il est difficile d'apprendre à se connaître soi-même.
C'est un facteur présent chez tous les sauteurs d'un niveau respectable, mais en même temps différent pour chacun d'entre eux.

5.3 La chance aérologique

Il faut bien le dire, la chance intervient dans ce sport. Les conditions aérologiques pouvant faire tourner une compétition à une sorte de loterie.
Il n'était pas rare de voir des compétitions dans ce genre il n'y a que 10 ans en arrière. Aujourd'hui, le jury de compétition essaye de "gérer" au mieux le déroulement d'une épreuve à l'aide d'outils de mesure de la force et de la direction du vent, tentant de faire que chaque coureur ait les mêmes conditions aérologiques. Mais il arrive parfois qu'Eole en décide autrement, lançant des sauteurs dans des conditions privilégiées (fort vent de face) ou au contraire "insautables" (fort vent arrière).
Le jury d'une compétition garde tout de même la possibilité de reporter l'épreuve, d'annuler une manche, ou d'annuler complètement la compétition si les conditions deviennent trop difficiles ou trop irrégulières.

5.4 Le physique et l'entraînement physique

Chaque sauteur a ses propres qualités physiques innées, mais tout n'est pas là, encore faut-il les entretenir et développer les aptitudes les moins fortes.
L'entraînement physique est indispensable à tout sauteur digne de ce nom. Les exercices de bondissements et de vitesse sont choses habituelles. S'ajoute à cela des exercices de coordination, de musculation, de gainage, d'équilibre, d'endurance, etc. ... Certaines séances d'entraînement sont composées de 2 ou 3 de ces types d'exercices, et sont parfois précédées ou complétées par des jeux de groupes (volley, football, etc.). Les exercices d'étirements musculaires font aussi partie de l'entraînement; scientifiquement, ils permettent d'améliorer les performances physiques générales à hauteur de 30%, ce qui est énorme. Le sauteur est un sportif complet, qui base son entraînement sur les aptitudes physiques spéciales que demande ce sport, mais qui essaye d'élargir ses capacités physiques générales.
Etre sauteur à ski est un métier à plein temps, qui demande beaucoup d'effort physiques, mais il faut aussi savoir se reposer au moment opportun...

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