Chez le sauteur, on appelle mental
tout ce qui comprend la capacité de concentration en toute
circonstance, la volonté, l'état d'esprit
général.
Ce facteur est bien plus important qu'il n'y parait. Aux dires de
certains sauteurs, le mental représente 70 à 80% de la
réussite dans ce sport.
Le mental est quelque chose qui se travaille, qui se bonifie par
l'expérience, et qui comme la technique en général
du saut à ski, est difficile à obtenir et très
facile à perdre.
Comment travailler son mental? Chaque équipe, et plus
particulièrement chaque sauteur a ses propres exercices. Cela
peut être de la concentration pure sous des formes de yoga ou
autres techniques similaires, mais peut tout à fait être
dérivé dans la vie de tout les jours (jeu, travail
scolaire ou salarié, entraînement physique, et même
dans le repos!)
L'instant le plus important mentalement. la concentration est à
son maximum.
5.2 L'expérience dans la technique
Chaque sauteur se forme sa propre
expérience par rapport à ce qu'il a vécu, les
bonnes comme les mauvaises choses.
Avoir fait des erreurs et en tirer des conclusions pour ne plus les
refaire.
De même, arriver à quelque chose de correct voire de
très bien et analyser le pourquoi, le comment, pour être
capable de renouveler cela.
Sans expérience, il est impossible de pouvoir être
régulier dans le saut à ski, comme il est difficile
d'apprendre à se connaître soi-même.
C'est un facteur présent chez tous les sauteurs d'un niveau
respectable, mais en même temps différent pour chacun
d'entre eux.
Il faut bien le dire, la chance
intervient dans ce sport. Les conditions aérologiques pouvant
faire tourner une compétition à une sorte de loterie.
Il n'était pas rare de voir des compétitions dans ce
genre il n'y a que 10 ans en arrière. Aujourd'hui, le jury de
compétition essaye de "gérer" au mieux le
déroulement d'une épreuve à l'aide d'outils de
mesure de la force et de la direction du vent, tentant de faire que
chaque coureur ait les mêmes conditions aérologiques. Mais
il arrive parfois qu'Eole en décide autrement, lançant
des sauteurs dans des conditions privilégiées (fort vent
de face) ou au contraire "insautables" (fort vent arrière).
Le jury d'une compétition garde tout de même la
possibilité de reporter l'épreuve, d'annuler une manche,
ou d'annuler complètement la compétition si les
conditions deviennent trop difficiles ou trop
irrégulières.
5.4 Le physique et l'entraînement physique
Chaque sauteur a ses propres
qualités physiques innées, mais tout n'est pas là,
encore faut-il les entretenir et développer les aptitudes les
moins fortes.
L'entraînement physique est indispensable à tout sauteur
digne de ce nom. Les exercices de bondissements et de vitesse sont
choses habituelles. S'ajoute à cela des exercices de
coordination, de musculation, de gainage, d'équilibre,
d'endurance, etc. ... Certaines séances d'entraînement
sont composées de 2 ou 3 de ces types d'exercices, et sont
parfois précédées ou complétées par
des jeux de groupes (volley, football, etc.). Les exercices
d'étirements musculaires font aussi partie de
l'entraînement; scientifiquement, ils permettent
d'améliorer les performances physiques générales
à hauteur de 30%, ce qui est énorme. Le sauteur est un
sportif complet, qui base son entraînement sur les aptitudes
physiques spéciales que demande ce sport, mais qui essaye
d'élargir ses capacités physiques générales.
Etre sauteur à ski est un métier à plein temps,
qui demande beaucoup d'effort physiques, mais il faut aussi savoir se
reposer au moment opportun...