Mot clés:
Confiance
Détermination
Détente
Relâchement
Placement
Timing
Sortie de table ou sortie de tremplin
Le départ découle directement de la position
d'élan du sauteur en approche.
Le sauteur est sur la table du tremplin, c'est le moment le plus
important et décisif de son saut.
Comment mieux comprendre le départ? Simplement en se mettant en
tête que lors d'un saut, chaque mouvement bénéfique
ou non a une répercussion positive ou négative sur les
mouvements suivants ou directement sur le résultat (la longueur).
Le déroulement d'un saut pourrait ressembler aux maillons d'une
chaîne, le mouvement d'un maillon en amont se répercutant
sur les autres maillons restant en aval.
Rappelons que dans le départ, le sauteur doit donner une
impulsion plus ou moins vers l'avant (selon la technique
générale et les qualités du sauteur lui
même) en utilisant le moins possible son haut du corps de
manière à garder de l'aérodynamisme et la vitesse
qu'il a acquise.
Lors de cette impulsion, le sauteur va projeter son centre de
gravité vers l'avant très rapidement. On entend
d'ailleurs souvent que le but du départ est de passer le plus
rapidement possible d'une position d'élan à une position
de vol.
Hormis l'impulsion, on distingue trois autres points importants: la
trajectoire, l'amplitude, le timing:
- La trajectoire est directement liée à la position
d'élan, le haut du corps suivant souvent sa position initiale
dans l'impulsion, et la position d'avancée des tibias
étant déterminante
- L'amplitude est la manière selon laquelle le sauteur donne son
impulsion, plus brève ou plus longue. (ex. : on dit d'un sauteur
qui effectue une poussée très courte qu'il donne un coup
de fusil).
Un bon saut nécessite une grande amplitude de mouvement, de
telle sorte qu'on aurait presque l'impression que le sauteur pousse
toujours avec les jambes alors qu'il est en vol.
- Le timing: donner son impulsion au bon moment, ni trop tôt ni
trop tard. Le timing nécessite de l'expérience, de
l'anticipation. Lors d'un bon timing, on doit voir les jambes du
sauteur tendues au bout de la table du tremplin, voire jusqu'à
1m après celle-ci.
(Lors d'un saut tôt: attention au saut périlleux avant!)
Seules les jambes donnent l'impulsion, le haut du corps reste aussi
relâché que possible et garde une attitude passive.Les
bras donnent souvent un mouvement vertical (allègement) mais ne
doivent pas influencer le mouvement de poussée sous peine de
faire dégager le haut du corps.
les genoux gardent leur avancée. le bassin vient tourner autour
des genoux et se retrouve en avant des pieds en sortie de tremplin.
Quelques généralités:
Cas 1:
Un sauteur ayant une position d'élan avec le bassin bas va avoir
tendance à donner son impulsion avec les épaules et le
haut du corps assez dégagés; d'où une perte de
vitesse importante et une grande difficulté à trouver une
position de vol suffisante à une bonne portance dans l'air. Pris
par la vitesse, ce même sauteur peut perdre son équilibre
avant-arrière dans la poussée, et se retrouver en sortie
de table avec un centre de gravité en retrait,les pieds du
sauteur passant quasiment devant la verticale des hanches(on appelle
cela "passer les pieds devant").
Position dite assise : arrive souvent quand le sauteur se fait prendre
par le gain de vitesse et la "compression" du rayon de l'élan.
Chez le sauteur de haut niveau,une forte capacité
d'avancée de tibia peut permettre une impulsion dans la bonne
direction (avec les capacités physiques adéquates) avec
ce genre de position basse.
Cas2
Un sauteur ayant une position d'élan avec le bassin placé
haut, et obligatoirement une avancée de tibia faible (pour
garder l'équilibre) aura tendance à ne pas pouvoir
terminer son impulsion correctement, finissant le dépliement des
jambes vers l'arrière (recul de genou).Le mouvement étant
assez court (puisque les hanches sont plus hautes), la poussée
sera plutôt inefficace, avec un grand manque d'amplitude.
Position très déséquilibrée et dangereuse.
Pour compenser la perte d'équilibre due à la faible
avancée de tibia, le sauteur doit monter son bassin. selon la
qualité de la neige, ce genre de position mène droit
à la chute en avant, ou rend impossible un départ "vers
l'avant".
Ces 2 cas ne sont que deux
exemples dans la masse pour tenter de vous faire comprendre quelques
mécanismes.
NB: Certains sauteurs pratiquant à haut niveau font de ces
points faibles leur point fort.
Ex: Adam Malysz est capable (dans ses jours de grande forme) de sauter
avec une position d'élan très basse sans pour autant
dégager le haut du corps dans l'impulsion, ce qui lui permet
d'avoir un mouvement très ample ainsi qu'une grande force dans
l'impulsion.
Mots-clés:
Gainage
Confiance
Détermination
Feeling
L'impulsion a été donnée, il s'agit maintenant
d'aller le plus loin possible.
On peut distinguer plusieurs parties du vol que nous appellerons ici
phases.
Ces phases sont au nombre de 2, 3, ou 4 selon les entraîneurs;
nous choisirons délibérément d'en délimiter
4.
3.1 La 1ère phase de vol ou sortie de tremplin
En sortie de tremplin, le sauteur
(quel qu'il soit) a un moment de trou noir où il ne voit rien et
a du mal à agir. Ce trou noir ne dure que quelques
dixièmes de seconde et peut être expliqué par la
prise de vitesse rapide dans l'impulsion et par l'effort.
Le but est de continuer l'impulsion, dans le sens où le sauteur
essaye de continuer à faire monter ses hanches. Le centre de
gravité du sauteur avance dans l'élan donné par
l'impulsion, c'est à dire vers le haut et vers l'avant.
Sortie de tremplin.
le sauteur essaye de continuer à faire monter ses hanches tout
en continuant à avancer son centre de gravité au dessus
des skis.
Le sauteur doit continuer à
faire avancer son centre de gravité jusqu'à aller se
placer au-dessus de ses skis.
Le haut du corps est à l'horizontale (ou quasiment), les skis
sont légèrement relevés et proche de l'horizontale
également.
C'est ici que commencent à intervenir le gainage et la tenue de
skis.
Le sauteur doit se tenir lui-même (gainage:tenue musculaire
abdominale et dorsale), et aider ses skis à rester proche du
corps en tirant les pointes de pieds vers lui.
A ce moment du saut, la mise en place du "V" est terminée.
Notez que sur un tremplin K120, le sauteur se situerait à cet
instant environ à 40-50 mètres après la table du
tremplin.
2ème phase de vol: le placement au-dessus des skis
Le feeling joue un rôle
important dans cette dernière partie du vol, le sauteur est le
seul maître à bord, il sait, il sent, il agit.
La réaction du sauteur à ce niveau du saut dépend
fortement de son expérience personnelle et des conditions
aérologiques:
-en vent de face, il aura tendance à essayer d'adopter une
position de portance idéale en concordance avec son profil
physique (on voit souvent un sauteur piocher de la tête ou des
épaules ou encore tirer le menton vers l'avant pour essayer de
mieux se placer)
-en vent arrière il restera prudent dans son avancée,
privilégiant souvent l'impulsion au vol (c'est à dire
avec une attitude moins agressive en vol).
Le sauteur se doit de garder la position de vol une fois
stabilisé, en étant relâché et en même
temps gainé.
Les pointes de pieds tirées pour garder les skis proches du
corps. le corps au-dessus des skis et non pas dans les skis.être
placé et relâché.
En fin de vol, un sauteur a
toujours tendance à se redresser, et ce pour deux choses
essentielles:
-essayer de grappiller quelques mètres supplémentaires en
utilisant la vitesse qu'il lui reste (le fait de se redresser lui
permet de garder un peu de hauteur plus longtemps, mais lui fait perdre
ce qu'il lui reste de vitesse)
-se préparer à se poser de manière
équilibrée.
Mots-clés:
Équilibre
Coordination
Anticipation
A l'entraînement, il est courant de voir un sauteur se poser avec
les pieds joints, le télémark étant un moyen de
bénéficier de points de style supplémentaires en
compétition.
La difficulté est de tenir la position d'équilibre en
télémark jusqu'au bout de la pente.
A savoir qu'en compétition, le télémark n'est
comptabilisé que si les juges voient distinctement un
écart entre le pied amont et le pied aval à la
réception; la "tenue" de cette position est également
prise en compte par les juges. La longueur effectuée par le
sauteur est mesurée entre les deux pieds.
le télémark: une position équilibrée
difficile à tenir.les bras à l'horizontale, les pieds
bien décalés.
exemple de flexibilité des skis